Experts en : Religion et culture
GRAVEND-TIROLE, Xavier
Professeur adjoint
- Spiritualité
- Écologie
- Écospiritualité
- Écopsychologie
- Écologie humaine et sociale
- Religion et culture
- Diversité religieuse
- Anthropologie du croire
- Conscience, subjectivité et identité personnelle
- Anthropologie spirituelle
- Épistémologie
- Histoire des idées
- Approches post coloniales
- Politique identitaire
- Métissage/hybridité
- Phénoménologie de l'accompagnement spirituel
- Théologie systématique
- Théologie publique
- Éthique des vertus
- Dialogue interreligieux
- Époque contemporaine
Théoricien et praticien, travaillant à la croisée de la théologie et de la philosophie, inspiré par la philosophie de terrain et la critique sociale, le travail de Xavier Gravend-Tirole examine les questions spirituelles à l’aune des multiples défis que rencontre le monde contemporain.
Par « questions spirituelles », on peut entendre le rapport à soi, aux autres, aux autres qu’humains et au divin, mais aussi la question des croyances, la recherche de sens, l’élaboration continue d’une vie intérieure en quête de cohérence, de pacification, d’épanouissement – et de dépassement, aussi.
Par « défis contemporains », on peut évoquer entre autres sujets traités : la crise de sens et des métarécits ; les crises écologiques devant les limites planétaires ; le fractionnement du vivre-ensemble ; l’exacerbation des identités politiques ; la méfiance devant les institutions et la crise des autorités ; la sécularisation et les crispations qu’elle engendre ; les crises internes au catholicisme ; etc.
Les projets de recherche de Xavier Gravend-Tirole touchent aujourd’hui les thématiques suivantes :
❊ Écologie et spiritualité
Au-delà des sciences de la nature, qui permettent de comprendre les écosystèmes, la biodiversité et les pollutions, par exemple, et adossé aux sciences humaines et sociales, la question spirituelle a aussi un rôle à jouer dans la crise écologique. Sur un plan philosophique, pour revenir sur le dualisme entre nature et culture, l’anthropocentrisme et redéployer les imaginaires. Sur un plan psychospirituel, proche de l’écopsychologie et de la transition intérieure, pour motiver le changement et intégrer les écoémotions – colère, écoanxiété, désespoir –, renforcer la résilience. Et sur un plan éthique – inhérent à une spiritualité ancrée dans le réel –, pour comprendre les ressorts de la sobriété heureuse, investir une écologie du désir en crise avec l’hubris actuel et favoriser et stimuler une éthique des vertus écologiques, augmenter la capacité à tenir debout quand tout s’effondre – susciter l’espérance devant un monde qui se dégrade brutalement.
❊ Théorisation du spirituel & anthropologie du croire
Le spirituel est aujourd’hui utilisé à toutes sauces. Son sens est parfois confus ou indécis, à l'instar d’autres vocables, d'ailleurs, bien massifs tels que l’identité, la mondialisation, la liberté ou la culture. À la manière des « studies », il s’agit ici d’investir le champ des « spiritual studies ». Ce champ, forcément lié au religieux, le déborde et ouvre des routes transversales, interdisciplinaires. Typiquement, inspiré par l’idée de Michel de Certeau d’une « anthropologie du croire », le spirituel peut se décliner en fonction des manières de croire – non pas ses contenus, mais ce qui est investi en croyant. À cet égard, il s’agit d’aborder ce rouage en l’humain dans une dimension à la fois intérieure et subjective, mais également sociale et politique. La fonction existentielle du doute, du besoin d’expérimentation, demande aussi à être examiné comme variables de la vie spirituelle.
❊ Vivre-ensemble & identité
La fragmentation sociale est réelle, et va en s’agrandissant. Comment sauvegarder le tissu social, les organes démocratiques et entretenir la volonté d’un vivre-ensemble qui incorpore la pluralité des héritages ? Comment répondre aux intégrismes et autres fanatismes en montrant le côté effectif et bénéfique de l’ouverture, de la porosité ou du mélange, trop souvent associés à la sémantique de la contamination, de l’impureté ou de la souillure ? Le travail ici s’arrête aux notions d’identité, de vivre-ensemble, et cherche à construire les bases d’un dialogue socialement fécond.
❊ La théologie en régime postmoderne
Avec la sécularisation et la remise en question des grandes institutions de sens, l’Église catholique traverse plusieurs crises inédites. Théologien de formation, son travail consiste ici à reprendre les grandes intuitions du christianisme et à les réfléchir dans les contextes d’aujourd’hui.
❊ Fondements épistémologiques / Histoire des idées
De manière transversale, le travail de Xavier Gravend-Tirole s’inscrit dans une démarche philosophique, épistémologique, qui cherche à interroger les contours sémantiques et les fondements pratiques autant que théoriques de la construction des idées.
KARDASH, Katrina
Doctorante
LEFEBVRE, Solange
Professeure titulaire
- Laïcité, diversité et culture
- Générations, jeunes et radicalisation
- Médias et communications
- Radicalisation
- Théologie pratique
- Théologie publique
- Recherche qualitative et empirique
- Religion et culture
- Diversité religieuse
- Laïcité
- Union européenne
- Amériques
- Religion
- Australie
- Époque moderne
- Époque contemporaine
Solange Lefebvre s’est illustrée à travers ses études sur la sécularisation et la laïcité, la sécularité chrétienne, les nouveaux défis que pose la diversité religieuse aux états, les accommodements raisonnables, le christianisme, la radicalisation, ainsi que sur les jeunes et les rapports de générations. Elle vise à éclairer les citoyens et citoyennes, les décideurs, au sujet des grands défis accompagnant la prise en compte de la diversité culturelle et religieuse. L'étude de plusieurs aspects concernant les cultures et les croyances, les visions du monde humain et naturel, les motivations profondes, l'intéresse au plus haut point.
LYONS, Adam
Professeur adjoint
- Japon
- Religion et politique
- Religion et culture
- Époque moderne
- Époque contemporaine
- Histoire des religions
- Nouveaux mouvements religieux
- Bouddhisme
Je suis un historien et anthropologue de la religion axé principalement sur le Japon. Mon programme de recherche est axé sur la religion et les relations avec l'État. Je m'intéresse à la modernisation du bouddhisme japonais, la formation des sectes shintoïstes (par opposition au shintoïsme d'État) et l'indigénisation du christianisme au Japon.
ROUSSEL, Jean-François
Professeur titulaire
- Théologies contextuelles et de libération
- Spiritualité autochtone
- Décolonisation
- Religion et culture
- Réconciliation
- Hommes et religion
- Canada (Québec)
- Amériques
- Amérique latine
- Dialogue interreligieux
- Œcuménisme
- Anthropologie théologique
- Histoire de la spiritualité chrétienne
Ma recherche et mes enseignements actuels portent principalement sur les théologies contextuelles, les spiritualités autochtones anticoloniales d’ici et d’Amérique latine, l’analyse critique de l’imaginaire colonial à propos des peuples autochtones, plus spécifiquement dans une étude des représentations allochtones de Kateri Tekakwitha, l’héritage de la Commission de vérité et réconciliation du Canada et la doctrine de la découverte. Je m’intéresse et je contribue à des militances progressistes d’inspiration chrétienne. Je participe à des réseaux internationaux de théologies contextuelles et de libération.
Champs d’étude passés et actuels :
- Théologie contextuelle;
- Christianisme, colonialisme et peuples autochtones;
- Commission de vérité et réconciliation;
- Teologia india;
- Anthropologie théologique;
- Masculinités et religion;
- Oecuménisme;
- Dialogue interreligieux;
- Doctrines chrétiennes et histoire du christianisme;
- Théologie orthodoxe.
TESSIER, Laurent
Doctorant
- Sciences des religions
- Histoire des religions
- Laïcité, diversité et culture
- Religion et culture
- Europe de l’Ouest
- Amérique du Nord
- Époque contemporaine
- Théories en sciences des religions
- Anthropologie spirituelle
- Itinéraire religieux
- Psychohistoire religieuse
Laurent Tessier est diplômé en géopolitique et médiation des conflits (Université catholique de l’Ouest, Angers, France) et en sciences des religions (Ecole pratique des hautes études, Paris). Ses recherches doctorales en histoire des religions et anthropologie religieuse, menées conjointement à l’Université de Montréal et à l’Ecole pratiques des hautes études, portent sur l’histoire du sionisme chrétien au Canada du milieu du XIXe siècle à 2015.Il s’intéresse également aux problématiques socio-politiques liées à la diversité religieuse et culturelle à travers le monde.
Le sionisme chrétien est un phénomène religieux et politique largement étudié pour son influence au cœur de la politique étrangère des États-Unis au Moyen-Orient depuis la fin des années 1960 (Célia Belin, Sébastien Fath, Stephen Sizer). Bien que présent au Canada depuis la fin du XIXe siècle, ce n’est que depuis les années 2010 – en réaction au soutien inconditionnel du gouvernement de Stephen Harper (2006-2015) à l’égard du gouvernement israélien – que l’influence politique du sionisme chrétien fait l’objet d’une attention, toutefois limitée, de la part de chercheurs canadiens (Yves Engler, Ron Dart, Adam Chapnick, …). Cette étude vise donc à combler une certaine lacune en documentant les engagements politiques et religieux de plusieurs acteurs chrétiens sionistes canadiens parmi lesquels : Henry Wentworth Monk (1827-1896), William Lovell Hull (1897-1992) et Roland de Corneille (1927-2014).
À partir de leurs archives personnelles et de leurs publications, il est possible d’éclairer les spécificités du sionisme chrétien dans son développement au Canada de la fin du XIXe siècle jusqu’en 2015. Plusieurs questions générales permettent d’en orienter l’analyse : Comment les convictions religieuses et l’action politique s’articulent-elles à travers ces parcours de vie singuliers ? Quels rapports ces personnalités chrétiennes et sionistes ont-elles entretenus avec les Juifs, notamment les juifs sionistes, mais aussi les Arabes ? Quelles sont les représentations (de soi, mais aussi de l’Autre) qui ont guidé ces relations et comment ont-elles évolué ? Dans quelle mesure et de quelles manières le sionisme chrétien a-t-il pu influencer les relations entre, d’une part, le Canada, la Grande-Bretagne et les États-Unis, et d’autre part, la Palestine-Israël ?
Pour mener à bien cette étude, nous avons adopté une approche à la fois historique et socio-compréhensive qui insiste sur le rôle de l’acteur dans son contexte en prenant appui sur des concepts tels que l’« engagement » (orientation et sens) et la « carte mentale » (Christian Lequesne) – définis dans une perspective personnaliste (Mounier). L’enjeu théorique est ici de dépasser les blocages conceptuels et les biais idéologiques qui encore trop souvent compromettent une prise en compte pertinente et adaptée du religieux dans l’analyse stratégique/politique.
Cette étude défend l’idée que le sionisme chrétien au Canada – véhiculé dès le XIXe siècle par l’imaginaire social lié à l’Empire britannique et plus tardivement influencé par un millénarisme évangélique d’inspiration américaine – se distingue essentiellement en raison du contexte religieux et politique propre au Canada et de son évolution à travers le XXe siècle. L’approche historique adoptée permet également de faire du sionisme chrétien, un poste d’observation (un fil rouge), pour saisir sous un angle critique le développement et l’affirmation de la place singulière du Canada dans le monde. Enfin, plus largement, cette étude vise à situer l’importance d’investir à grand frais les problématiques religieuses et leurs conséquences politiques, en l’occurrence celles du sionisme chrétien, afin de mieux comprendre les ressorts de la Question palestinienne et ses répercussions à travers le monde.
YARMOHAMMADI, Saeid
Doctorant
Titulaire d’un baccalauréat en informatique et d’une maîtrise en sociologie obtenues en Iran, et ayant réussi un passage accéléré de la maîtrise au doctorat, Saeid Yarmohammadi est candidat au doctorat en sciences des religions à l’Institut d’études religieuses de l’Université de Montréal. Il rédige actuellement une thèse sur les compréhensions de la justice sociale en rapport avec la distanciation de la religion institutionnalisée en Iran. Ses domaines d’intérêt incluent notamment les inégalités sociales et la justice sociale sous ses diverses formes, ainsi que l’évolution de compréhensions et d’interprétations de cette notion clé dans l’histoire de l’islam et dans le contexte iranien.