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/ Institut d'études religieuses

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Experts en : Anthropologie spirituelle

Barreau, Jean-Marc

BARREAU, Jean-Marc

Professeur adjoint

Professeur adjoint à l’Université de Montréal depuis 2020, Jean-Marc Barreau est expert dans l’intervention et l’accompagnement spirituel. Son expertise se déploie tout particulièrement autour des questions de deuil, de fin de vie et de vulnérabilité humaine. Ses champs d’investigation sont essentiellement les soins palliatifs et de fin de vie, les milieux funéraires, les rituels, la formation et l’évolution du rôle de la profession des intervenantes et intervenants en soins spirituels (ISS) au Québec.

Fonds de recherche sur le deuil et son accompagnement

Après avoir créé en juin 2020 à l’Université de Montréal un « Fonds de recherche sur le deuil et son accompagnement », Monsieur Barreau a développé plusieurs projets de recherche sur le sujet du deuil. Le premier de ses projets de recherche a été effectué au bénéfice de la Fondation Jeanne Mance (FJM) et spécifiquement au bénéfice des personnes qui vivent en résidences pour aîné.es (RPA). L’un des aspects de cette recherche s’est penché sur les différentes modalités de deuils que ces personnes vulnérables ont vécues. Le second de ses projets de recherche a été commandé par la Corporation des thanatologues du Québec (CTQ) et s’est concentré sur l’étude des conséquences de la pandémie à la covid-19 sur le processus de deuil. Actuellement, dans le cadre de ce fonds de recherche, il conduit un projet de recherche en collaboration avec l’organisme « Deuil Jeunesse » de Québec sur « l’apport spécifique des enfants de 6 à 13 ans aux connaissances sur leur expérience du deuil et sur les représentations sociales qui affectent cette expérience ».

Titulaire de la chaire Jean-Monbourquette sur le soutien social des personnes endeuillées

Après avoir été nommé titulaire de la chaire Jean-Monbourquette sur le soutien social des personnes endeuillées, Jean-Marc Barreau a engagé un projet de recherche sur « la spécificité du deuil vécu par les proches aidants en contexte d’aide médicale à mourir (AMM) ». De surcroît, il supervise actuellement un projet de recherche en collaboration avec la Société de soins palliatifs à domicile (SSPAD) qui regarde « la mise à jour des particularités du deuil quand celui-ci est vécu à domicile ».

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de Guise, Catherine

DE GUISE, Catherine

Doctorante

Catherine de Guise est doctorante en cotutelle à l’Université de Lausanne et l’Université de Montréal. Ses intérêts de recherches s’inscrivent principalement dans le champ de l’anthropologie de la religion et ses travaux portent sur les subjectivités et comportements religieux dans les sociétés contemporaines, lesquels sont abordés selon une méthode ethnographique. Plus précisément, son projet de thèse porte sur la ressource bouddhiste dans les pénitenciers au Québec. Elle analyse les processus de restauration du soi de certains détenus qui ont « pris refuge » dans le bouddhisme ou qui démontrent une forte attirance pour cette religion. Elle situe ainsi les modèles de subjectivation religieuse aux croisements des dimensions relationnelles du sujet et de l’expérience d’incarcération.

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Gravend-Tirole, Xavier

GRAVEND-TIROLE, Xavier

Professeur adjoint

Théoricien et praticien, travaillant à la croisée de la théologie et de la philosophie, inspiré par la philosophie de terrain et la critique sociale, le travail de Xavier Gravend-Tirole examine les questions spirituelles à l’aune des multiples défis que rencontre le monde contemporain. 

Par « questions spirituelles », on peut entendre le rapport à soi, aux autres, aux autres qu’humains et au divin, mais aussi la question des croyances, la recherche de sens, l’élaboration continue d’une vie intérieure en quête de cohérence, de pacification, d’épanouissement – et de dépassement, aussi. 

Par « défis contemporains », on peut évoquer entre autres sujets traités : la crise de sens et des métarécits ; les crises écologiques devant les limites planétaires ; le fractionnement du vivre-ensemble ; l’exacerbation des identités politiques ; la méfiance devant les institutions et la crise des autorités ; la sécularisation et les crispations qu’elle engendre ; les crises internes au catholicisme ; etc.


Les projets de recherche de Xavier Gravend-Tirole touchent aujourd’hui les thématiques suivantes : 

❊ Écologie et spiritualité 

Au-delà des sciences de la nature, qui permettent de comprendre les écosystèmes, la biodiversité et les pollutions, par exemple, et adossé aux sciences humaines et sociales, la question spirituelle a aussi un rôle à jouer dans la crise écologique. Sur un plan philosophique, pour revenir sur le dualisme entre nature et culture, l’anthropocentrisme et redéployer les imaginaires. Sur un plan psychospirituel, proche de l’écopsychologie et de la transition intérieure, pour motiver le changement et intégrer les écoémotions – colère, écoanxiété, désespoir –, renforcer la résilience. Et sur un plan éthique – inhérent à une spiritualité ancrée dans le réel –, pour comprendre les ressorts de la sobriété heureuse, investir une écologie du désir en crise avec l’hubris actuel et favoriser et stimuler une éthique des vertus écologiques, augmenter la capacité à tenir debout quand tout s’effondre – susciter l’espérance devant un monde qui se dégrade brutalement. 

❊ Théorisation du spirituel & anthropologie du croire

Le spirituel est aujourd’hui utilisé à toutes sauces. Son sens est parfois confus ou indécis, à l'instar d’autres vocables, d'ailleurs, bien massifs tels que l’identité, la mondialisation, la liberté ou la culture. À la manière des « studies », il s’agit ici d’investir le champ des « spiritual studies ». Ce champ, forcément lié au religieux, le déborde et ouvre des routes transversales, interdisciplinaires. Typiquement, inspiré par l’idée de Michel de Certeau d’une « anthropologie du croire », le spirituel peut se décliner en fonction des manières de croire – non pas ses contenus, mais ce qui est investi en croyant. À cet égard, il s’agit d’aborder ce rouage en l’humain dans une dimension à la fois intérieure et subjective, mais également sociale et politique. La fonction existentielle du doute, du besoin d’expérimentation, demande aussi à être examiné comme variables de la vie spirituelle. 

❊ Vivre-ensemble & identité

La fragmentation sociale est réelle, et va en s’agrandissant. Comment sauvegarder le tissu social, les organes démocratiques et entretenir la volonté d’un vivre-ensemble qui incorpore la pluralité des héritages ? Comment répondre aux intégrismes et autres fanatismes en montrant le côté effectif et bénéfique de l’ouverture, de la porosité ou du mélange, trop souvent associés à la sémantique de la contamination, de l’impureté ou de la souillure ? Le travail ici s’arrête aux notions d’identité, de vivre-ensemble, et cherche à construire les bases d’un dialogue socialement fécond.

❊ La théologie en régime postmoderne 

Avec la sécularisation et la remise en question des grandes institutions de sens, l’Église catholique traverse plusieurs crises inédites. Théologien de formation, son travail consiste ici à reprendre les grandes intuitions du christianisme et à les réfléchir dans les contextes d’aujourd’hui.

❊ Fondements épistémologiques / Histoire des idées

De manière transversale, le travail de Xavier Gravend-Tirole s’inscrit dans une démarche philosophique, épistémologique, qui cherche à interroger les contours sémantiques et les fondements pratiques autant que théoriques de la construction des idées. 

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Tessier, Laurent

TESSIER, Laurent

Doctorant

Laurent Tessier est diplômé en géopolitique et médiation des conflits (Université catholique de l’Ouest, Angers, France) et en sciences des religions (Ecole pratique des hautes études, Paris). Ses recherches doctorales en histoire des religions et anthropologie religieuse, menées conjointement à l’Université de Montréal et à l’Ecole pratiques des hautes études, portent sur l’histoire du sionisme chrétien au Canada du milieu du XIXe siècle à 2015.Il s’intéresse également aux problématiques socio-politiques liées à la diversité religieuse et culturelle à travers le monde.

Le sionisme chrétien est un phénomène religieux et politique largement étudié pour son influence au cœur de la politique étrangère des États-Unis au Moyen-Orient depuis la fin des années 1960 (Célia Belin, Sébastien Fath, Stephen Sizer). Bien que présent au Canada depuis la fin du XIXe siècle, ce n’est que depuis les années 2010 – en réaction au soutien inconditionnel du gouvernement de Stephen Harper (2006-2015) à l’égard du gouvernement israélien – que l’influence politique du sionisme chrétien fait l’objet d’une attention, toutefois limitée, de la part de chercheurs canadiens (Yves Engler, Ron Dart, Adam Chapnick, …). Cette étude vise donc à combler une certaine lacune en documentant les engagements politiques et religieux de plusieurs acteurs chrétiens sionistes canadiens parmi lesquels : Henry Wentworth Monk (1827-1896), William Lovell Hull (1897-1992) et Roland de Corneille (1927-2014).

À partir de leurs archives personnelles et de leurs publications, il est possible d’éclairer les spécificités du sionisme chrétien dans son développement au Canada de la fin du XIXe siècle jusqu’en 2015. Plusieurs questions générales permettent d’en orienter l’analyse : Comment les convictions religieuses et l’action politique s’articulent-elles à travers ces parcours de vie singuliers ? Quels rapports ces personnalités chrétiennes et sionistes ont-elles entretenus avec les Juifs, notamment les juifs sionistes, mais aussi les Arabes ? Quelles sont les représentations (de soi, mais aussi de l’Autre) qui ont guidé ces relations et comment ont-elles évolué ? Dans quelle mesure et de quelles manières le sionisme chrétien a-t-il pu influencer les relations entre, d’une part, le Canada, la Grande-Bretagne et les États-Unis, et d’autre part, la Palestine-Israël ?

Pour mener à bien cette étude, nous avons adopté une approche à la fois historique et socio-compréhensive qui insiste sur le rôle de l’acteur dans son contexte en prenant appui sur des concepts tels que l’« engagement » (orientation et sens) et la « carte mentale » (Christian Lequesne) – définis dans une perspective personnaliste (Mounier). L’enjeu théorique est ici de dépasser les blocages conceptuels et les biais idéologiques qui encore trop souvent compromettent une prise en compte pertinente et adaptée du religieux dans l’analyse stratégique/politique.

Cette étude défend l’idée que le sionisme chrétien au Canada – véhiculé dès le XIXe siècle par l’imaginaire social lié à l’Empire britannique et plus tardivement influencé par un millénarisme évangélique d’inspiration américaine – se distingue essentiellement en raison du contexte religieux et politique propre au Canada et de son évolution à travers le XXe siècle. L’approche historique adoptée permet également de faire du sionisme chrétien, un poste d’observation (un fil rouge), pour saisir sous un angle critique le développement et l’affirmation de la place singulière du Canada dans le monde. Enfin, plus largement, cette étude vise à situer l’importance d’investir à grand frais les problématiques religieuses et leurs conséquences politiques, en l’occurrence celles du sionisme chrétien, afin de mieux comprendre les ressorts de la Question palestinienne et ses répercussions à travers le monde.

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