Experts en : Itinéraire religieux
MOSSIÈRE, Géraldine
Professeure titulaire
- Conversion religieuse
- Itinéraire religieux
- Religion et migration
- Diversité religieuse
- Ritualités
- Religion et guérison
- Spiritualité
- Fin de vie
- Islamologie
- Femmes et religions
Géraldine Mossière est professeure agrégée à l'Institut d'études religieuses de l’Université de Montréal. Elle a été titulaire de la chaire EHESS-IMéRA en études transrégionales à l'institut d'étdes avancées de Marseille (France) en 2019-2020.
Ses travaux de recherche portent sur les subjectivités et comportements religieux qu'elle aborde selon une perspective ethnographique, notamment les conversions religieuses. Ses recherche s'orientent également vers les questions liées à la spiritualité et à l'articulation entre spiritualité et santé dans les sociétés contemporaines.
Elle a travaillé sur les questions liées à la diversité religieuse: liens entre religion, migration et transnationalisme, églises pentecôtistes africaines, subjectivités croyantes dans la modernité (itinéraires religieux individuels), notamment les parcours de conversion. Elle a publié de nombreux articles et chapitres de livres sur les églises d'immigrants. Elle a aussi publié un ouvrage sur les femmes converties à l'islam en France et au Québec.
Actuellement, elle mène des recherches sur les trajectoires religieuses et les spiritualités contemporaines en lien avec les étapes du cycle de vie. Elle dirige un projet de recherche (FQRSC) sur les trajectoires religieuses des Francoquébécois nés catholiques en parallèle avec leurs biographies personnelles.
Elle développe aussi un champ de recherche sur la spiritualité et la santé, en lien avec les étapes du cycle de vie (vieillesse, maternité, etc.).
Champs d’expertise:
- Anthropologie de la religion; méthodes ethnographiques
- Identités religieuses: Conversions, Religion et cycle de vie
- Religion et guérison, Santé et Spiritualité
- Nouvelles ritualités
- Mobilités religieuses contemporaines: diversité religieuse en contexte de migration, globalisation, modernité
- Pentecôtisme, Évangélisme et églises africaine (transnationalisme, dynamique jeune
TESSIER, Laurent
Doctorant
- Sciences des religions
- Histoire des religions
- Laïcité, diversité et culture
- Religion et culture
- Europe de l’Ouest
- Amérique du Nord
- Époque contemporaine
- Théories en sciences des religions
- Anthropologie spirituelle
- Itinéraire religieux
- Psychohistoire religieuse
Laurent Tessier est diplômé en géopolitique et médiation des conflits (Université catholique de l’Ouest, Angers, France) et en sciences des religions (Ecole pratique des hautes études, Paris). Ses recherches doctorales en histoire des religions et anthropologie religieuse, menées conjointement à l’Université de Montréal et à l’Ecole pratiques des hautes études, portent sur l’histoire du sionisme chrétien au Canada du milieu du XIXe siècle à 2015.Il s’intéresse également aux problématiques socio-politiques liées à la diversité religieuse et culturelle à travers le monde.
Le sionisme chrétien est un phénomène religieux et politique largement étudié pour son influence au cœur de la politique étrangère des États-Unis au Moyen-Orient depuis la fin des années 1960 (Célia Belin, Sébastien Fath, Stephen Sizer). Bien que présent au Canada depuis la fin du XIXe siècle, ce n’est que depuis les années 2010 – en réaction au soutien inconditionnel du gouvernement de Stephen Harper (2006-2015) à l’égard du gouvernement israélien – que l’influence politique du sionisme chrétien fait l’objet d’une attention, toutefois limitée, de la part de chercheurs canadiens (Yves Engler, Ron Dart, Adam Chapnick, …). Cette étude vise donc à combler une certaine lacune en documentant les engagements politiques et religieux de plusieurs acteurs chrétiens sionistes canadiens parmi lesquels : Henry Wentworth Monk (1827-1896), William Lovell Hull (1897-1992) et Roland de Corneille (1927-2014).
À partir de leurs archives personnelles et de leurs publications, il est possible d’éclairer les spécificités du sionisme chrétien dans son développement au Canada de la fin du XIXe siècle jusqu’en 2015. Plusieurs questions générales permettent d’en orienter l’analyse : Comment les convictions religieuses et l’action politique s’articulent-elles à travers ces parcours de vie singuliers ? Quels rapports ces personnalités chrétiennes et sionistes ont-elles entretenus avec les Juifs, notamment les juifs sionistes, mais aussi les Arabes ? Quelles sont les représentations (de soi, mais aussi de l’Autre) qui ont guidé ces relations et comment ont-elles évolué ? Dans quelle mesure et de quelles manières le sionisme chrétien a-t-il pu influencer les relations entre, d’une part, le Canada, la Grande-Bretagne et les États-Unis, et d’autre part, la Palestine-Israël ?
Pour mener à bien cette étude, nous avons adopté une approche à la fois historique et socio-compréhensive qui insiste sur le rôle de l’acteur dans son contexte en prenant appui sur des concepts tels que l’« engagement » (orientation et sens) et la « carte mentale » (Christian Lequesne) – définis dans une perspective personnaliste (Mounier). L’enjeu théorique est ici de dépasser les blocages conceptuels et les biais idéologiques qui encore trop souvent compromettent une prise en compte pertinente et adaptée du religieux dans l’analyse stratégique/politique.
Cette étude défend l’idée que le sionisme chrétien au Canada – véhiculé dès le XIXe siècle par l’imaginaire social lié à l’Empire britannique et plus tardivement influencé par un millénarisme évangélique d’inspiration américaine – se distingue essentiellement en raison du contexte religieux et politique propre au Canada et de son évolution à travers le XXe siècle. L’approche historique adoptée permet également de faire du sionisme chrétien, un poste d’observation (un fil rouge), pour saisir sous un angle critique le développement et l’affirmation de la place singulière du Canada dans le monde. Enfin, plus largement, cette étude vise à situer l’importance d’investir à grand frais les problématiques religieuses et leurs conséquences politiques, en l’occurrence celles du sionisme chrétien, afin de mieux comprendre les ressorts de la Question palestinienne et ses répercussions à travers le monde.
YARMOHAMMADI, Saeid
Doctorant
Titulaire d’un baccalauréat en informatique et d’une maîtrise en sociologie obtenues en Iran, et ayant réussi un passage accéléré de la maîtrise au doctorat, Saeid Yarmohammadi est candidat au doctorat en sciences des religions à l’Institut d’études religieuses de l’Université de Montréal. Il rédige actuellement une thèse sur les compréhensions de la justice sociale en rapport avec la distanciation de la religion institutionnalisée en Iran. Ses domaines d’intérêt incluent notamment les inégalités sociales et la justice sociale sous ses diverses formes, ainsi que l’évolution de compréhensions et d’interprétations de cette notion clé dans l’histoire de l’islam et dans le contexte iranien.