Passer au contenu

/ Institut d'études religieuses

Je donne

Rechercher

Navigation secondaire

Trois nouveaux professeurs à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’UdeM

Dans la foulée de son grand travail de réforme et de revitalisation de l’enseignement et de la recherche amorcé en 2009, la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Montréal est heureuse d’annoncer l’arrivée dans ses rangs de trois nouveaux professeurs.  Il s’agit des professeures Diana Dimitrova (Religions d’Asie du Sud et de l’Est) et Géraldine Mossière (Pratiques du christianisme québécois) et du professeur Fabrizio Vecoli (Histoire religieuse de l’occident).  En plus des expertises de son corps professoral déjà bien établi, la Faculté pourra donc dorénavant compter sur des spécialistes qui permettront d’ouvrir de nouveaux horizons dans la formation académique et la recherche, et accueillir ainsi des étudiants et étudiantes que ces champs des études religieuses intéressent, tant au premier cycle qu’aux cycles supérieurs.

Diana Dimitrova

Diana Dimitrova est professeure agrégée d’hindouisme et de religions d’Asie du Sud à la Faculté de théologie et de sciences des religions. On lui a décerné un doctorat en indologie moderne (études d’Asie du Sud), en indologie classique et en anglais à l’Université d’Heidelberg en 2000. Avant de se joindre à l’Université de Montréal, elle a occupé des postes à l’Université d’État du Michigan, à l’Université de Loyola à Chicago et à l’Université Emory aux États-Unis, à l’Université McGill au Canada, et à l’Université de Francfort en Allemagne. Son champ de spécialisation couvre l’hindouisme et les religions d’Asie du Sud, notamment l’hindouisme de la bhakti et les mouvements réformateurs hindous des 19e et 20e siècles, de même que les études culturelles d’Asie du Sud, dont l’art dramatique, le théâtre et le cinéma hindis. Son premier livre, intitulé Western Tradition and Naturalistic Hindi Theatre, a été publié aux éditions Peter Lang (New York, 2004). Son second livre, Gender, Religion and Modern Hindi Drama, a été publié aux éditions McGill-Queen’s University Press (Montréal et Londres, 2008). Son plus récent ouvrage intitulé Religion in Literature and Film in South Asia a été publié aux éditions Palgrave Macmillan (New York, 2010). Elle a aussi dirigé la publication d’un ouvrage à venir sur la religion et l’altérité dans la littérature et le cinéma d’Asie du Sud (Religion and Otherness in South Asian Literature and Film, publication prévue en 2013). La professeure Dimitrova travaille actuellement à l’élaboration d’un manuscrit sur la religion, le genre et la culture dans les films de Bollywood. Un autre projet de recherche porte sur l’hindouisme de la bhakti, le sikhisme, la tradition tantrique et le mouvement radhasoami. À la Faculté de théologie et de sciences des religions la professeure Dimitrova offrira des cours sur les religions d’Asie du Sud aux niveaux supérieurs et au baccalauréat, et toute une variété de cours sur les traditions d’Asie du Sud et leurs liens avec d’autres religions et cultures en Asie et ailleurs.

Géraldine Mossière

Géraldine Mossière est anthropologue, spécialisée dans les phénomènes religieux contemporains. Après un premier parcours à l’Institut d’études politiques de Strasbourg (France), elle a poursuivi son cursus académique en anthropologie à l’Université de Montréal où elle a obtenu son doctorat en 2010. Son sujet de thèse, qui portait sur la conversion à l’islam des femmes en France et au Québec, fera l’objet d’une publication en janvier 2013. Dans le cadre de son postdoctorat mené au Département d’études anciennes et de sciences des religions à l’Université d’Ottawa, elle a examiné la question de l’expérience religieuse. Au sein du groupe de recherche Diversité urbaine mené par Deirdre Meintel, la professeure Mossière a également travaillé sur la diversité religieuse au Québec.

Ses champs de recherche touchent les diverses formes que prend aujourd'hui le religieux au Québec en lien avec l’héritage catholique. Plus généralement, elle s’intéresse à la construction des identités religieuses et à la formation des sujets croyants dans les sociétés sécularisées. Ainsi, elle a produit plusieurs publications sur le rôle des Églises d’immigrants dans l’intégration de leurs membres, ainsi que sur les dynamiques rituelles et compétences charismatiques dans les congrégations pentecôtistes congolaises. Elle a aussi examiné la question de la conversion, tant au niveau de l’expérience subjective que de la portée sociale et éthique du changement de religion. Ces travaux l’ont amenée à traiter de divers sujets en lien avec la religion tels que la guérison, les modèles familiaux et les rapports de genre.

Ses projets actuels se situent dans la lignée de ces études. Une première recherche financée par la Congregation Team porte sur les jeunes dans les églises évangéliques africaines et sur la transmission de nouvelles moralités quant aux pratiques matrimoniales et sexuelles. Un autre programme de recherche vise à documenter les trajectoires religieuses actuelles des Québécois catholiques, autant natifs qu’immigrés, afin de mieux comprendre la variabilité des pratiques, des discours, des symboles et des valeurs autour desquels les identités catholiques se déclinent aujourd’hui.

Fabrizio Vecoli

Né à Rome, Fabrizio Vecoli a grandi à Strasbourg jusqu’à l’âge de 10 ans, en y complétant l’école élémentaire. Revenu en Italie, il a commencé ses études secondaires en Toscane (Viareggio) – lieu d’origine de son père – pour aboutir enfin au lycée classique M. D’Azeglio de Turin : il y a étudié le latin, le grec et la civilisation classique. C’est à l’université de cette même ville qu’il a  fait tout son parcours académique. D’abord inscrit en archéologie,  après une campagne de fouilles dans le sud de l’Italie (une colonie grecque), il a finalement opté pour un curriculum en études historiques anciennes. Pour des raisons d’intérêt personnel, il s’est peu à peu concentré sur le christianisme ancien, tout particulièrement sur le monachisme primitif, et a reçu son diplôme en 2000 (la « laurea », qui correspond à une maîtrise) avec le professeur Giovanni Filoramo, spécialiste de gnose ancienne, de christianisme et de théorie de la religion. C’est sous sa direction qu’il a  ensuite entrepris son doctorat (2000-2004)  dans le même domaine. Il a poursuivi avec un post-doc (2004-2005), toujours sous la direction du professeur Filoramo, avec un projet de recherche portant sur les notions de pur et d’impur dans le monachisme égyptien. Les résultats de ces recherches, publiés dans deux monographies, lui ont ouvert les portes à deux allocations de recherche au Département d’histoire de l’Université de Turin. Son champ d’étude s’était entre-temps élargi, incluant les rapports entre christianisme et autres religions anciennes, notamment le manichéisme, à l’époque de l’antiquité tardive. Au même moment, il obtenait deux contrats d’enseignement en Histoire des religions (2008-2010) auprès de cette même université. Ses origines québécoises (du côté de sa mère) le portent aussi à fréquenter la ville de Montréal : par un heureux hasard, il est entré en contact avec la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Montréal, ce qui a mené à une collaboration de quatre ans (2008-2011) pour les enseignements de patristique et de théories de la religion. De plus, durant cette dernière année académique, il a travaillé  comme professeur à contrat pour l’Université Saint-Paul d’Ottawa. Enfin, l’intérêt pour les questions de théorie et de méthodologie en sciences religieuses l’a amené, depuis quelque temps, à travailler sur un nouveau sujet de recherche : le rapport entre la religion et Internet.