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La radicalisation menant à la violence. Mieux comprendre pour mieux prévenir.

Couverture médiatique des résultats de recherche de Mme Solange Lefebvre, professeure à l'Institut d'études religieuses.

Les réseaux sociaux, source d'influences pour les extrémistes violents
Louise Leduc, La Presse, 7 février 2020

S’ils ont certes plusieurs travers, les médias de masse ont bien peu d’influence sur la radicalisation d’extrémistes violents, qui s’abreuvent beaucoup plus à l’actualité brute, aux réseaux sociaux et aux brûlots idéologiques. C’est ce qui ressort de l’étude Peur de quoi ? L’extrémisme violent au Québec, dont la chercheuse principale est Solange Lefebvre, titulaire de la Chaire en gestion de la diversité culturelle et religieuse de l’Université de Montréal.

Mme Lefebvre et ses coauteurs ont tenté de cerner ce qui alimente aussi bien les préjugés les plus communs que la haine des plus radicaux.

Pour ce faire, les chercheurs ont fait sonder près de 2000 Québécois, réalisé des entrevues avec quelque 70 personnes extrémistes et analysé plus de 1,3 million de textes (tirés de médias traditionnels ou de réseaux sociaux).

Article complet disponible sur ce lien.

 

Les Québécois craignent surtout l’extrémisme islamique
Alexis Riopel, Le Devoir, 7 février 2020é  

C’est à travers la lentille médiatique que le public observe généralement l’extrémisme violent. Parmi les différentes formes que la brutalité idéologique peut prendre, les Québécois craignent en premier lieu l’extrémisme islamique. Plus étonnamment, leurs perceptions varient en fonction des médias qu’ils consultent, selon une nouvelle enquête.

« La forme d’extrémisme violent qui inquiète le plus les Québécois est l’extrémisme islamique. Elle est suivie par l’extrême droite anti-immigration », synthétise le politologue Frédérick Bastien, qui a contribué à une grande étude financée par Québec et dirigée par la professeure Solange Lefebvre, de l’Institut d’études religieuses de l’Université de Montréal. 

Les chercheurs doivent présenter leurs résultats ce vendredi, dans la capitale.

Grâce à des sondages, aux entretiens avec plus de 70 personnes radicalisées et à l’interrogation de professionnels des médias, l’équipe a brossé le portrait de la perception de l’extrémisme violent par le public et a identifié des pistes d’action pour prévenir la radicalisation.

« Comparativement à certains pays d’Europe, il y a très peu d’extrémistes violents au Canada, remarque Mme Lefebvre. Cependant, c’est comme un feu qui couve sous la cendre. »

Article complet disponible sur ce lien.

 

Extrémisme violent, perceptions et médias sous la loupe des chercheurs
Anne-Marie Lecomte, Radio-Canada, 8 février 2020

Au Québec, Solange Lefebvre a interviewé quelques dizaines de jeunes radicalisés, ou qui l’avaient été dans le passé. Ces jeunes appartiennent à la mouvance islamiste, mais aussi à l’extrême droite ou l’extrême gauche.

Au Maroc, le chercheur Mohamed Fadil a fait la même chose avec des jeunes d'une mouvance très intégriste, pouvant mener à de la violence. Les chercheurs ont aussi parlé à l'entourage de ces jeunes. Le rapport illustre que ces jeunes radicalisés ou ex-radicalisés sont très critiques des médias de masse, voire hostiles vis-à-vis d’eux.

Et ils fréquentent assidûment les médias sociaux, y consacrant des milliers d’heures selon ce qu’ils ont confié en entrevue. Ils ont un rapport passionnel aux contenus sur les médias sociaux; ils ne peuvent pas décrocher, souligne Mme Lefebvre.

Ce phénomène d’intensification est apparu dans les interrogatoires policiers menés auprès d’Alexandre Bissonnette, à la suite de l'attentat perpétré à la grande mosquée de Québec, explique Solange Lefebvre. La justice a condamné Alexandre Bissonnette à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 40 ans.

Ce même phénomène d’intensification a été constaté dans les récits provenant des jeunes radicalisés qui sont partis pour la Syrie, dit la chercheure. Les jeunes radicalisés parlent beaucoup de souffrance et de discrimination, d'après les propos recueillis par Mme Lefebvre et M. Fadil. C’était assez crédible, raconte Solange Lefebvre. On se disait : "Pauvres eux". Et ce n’est pas faux. Sauf qu’on s’est rendus compte que cette discrimination-là, qu’ils éprouvaient profondément, elle pouvait être perçue.

Car en scrutant les récits dont parlaient ces jeunes et qu’ils avaient glanés sur les médias sociaux, les chercheurs se sont rendu compte que dans bien des cas, c’était un récit grandiose, complotiste. Et eux interprétaient ça comme des faits très objectifs, dit Solange Lefebvre.

Article complet disponible sur ce lien.

 

Mme Solange Lefebvre a présenté les résultats de sa recherche au Fonds de recherche du Québec - Société et culture, ce 7 février 2020. Détails disponibles sur ce lien.