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Louis-Charles Gagnon-Tessier et le passé religieux des Québécois

Louis-Charles Gagnon-Tessier entouré de ses parents et directeurs

Le catholicisme demeure un élément important pour comprendre la société québécoise et ce, malgré sa perte d’influence concomitante au phénomène de la sécularisation, surtout depuis la Révolution tranquille. Louis-Charles Gagnon-Tessier croit que la religion qui a en grande partie façonné le Québec continue d’exercer une influence sur ce dernier car il en reste des traces dans la psyché collective de bien des Québécois même si ces derniers demeurent distants à l’endroit de l’Église. Il a consacré sa thèse de doctorat à tenter de comprendre les liens entre le catholicisme et les Québécois en analysant les documents produits dans le cadre de la Commission de l’éducation sur la place de la religion à l’école et de la commission Bouchard-Taylor.

Le choix de ses directeurs de recherche s’est justifié par leur expertise et leur compétence dans son domaine de recherche. Solange Lefebvre est spécialiste de la religion dans la sphère publique  et connait très bien le catholicisme québécois. Son co-directeur, Maxime Allard, est spécialisé dans  les philosophies de Derrida, Deleuze et Foucault qui ont influencé l’écriture de sa thèse.

Il a défendu avec brio sa thèse le 3 octobre 2014 et le jury en a recommandé la publication. S’il est difficile d’évaluer les retombées de la thèse, il est certain que les représentants de l’Église québécoise pourraient s’en inspirer pour comprendre l’importance de rétablir le dialogue avec ses contemporains et l’urgence d’adopter une rhétorique adéquate pour les nouvelles générations. Le « marché du sens » étant ce qu’il est, l’Église offre des réponses tout aussi valables que les autres traditions religieuses, et la nouvelle génération de Québécois étant moins marquée par son passé religieux, on peut penser que les préjugés liés aux mythes religieux pourraient être moins tenaces que pour la génération précédente. Il s’agit peut-être là d’une occasion à saisir pour l’Église catholique d’ici.

Résumé de la thèse :

Cette thèse propose l’idée que de manière générale, les Québécois entretiennent envers le catholicisme, des rapports « archivaux », c’est-à-dire conditionnés par des perceptions de ce dernier informées par son passé, plutôt que par son présent. De plus, ces perceptions envers le catholicisme, probablement développées dans le sillage de la Révolution tranquille, nourriraient l’existence de « spectres » qui viendraient hanter les rapports des Québécois à tout ce qui touche le religieux et la diversité culturelle. C’est en se basant sur les documents des commissions de l’éducation sur la place de la religion à l’école et Bouchard-Taylor que nous illustrons ces propos.

Membres du jury :

  • M. Alain Gignac, président-rapporteur
  • Mme Solange Lefebvre, directrice de recherche
  • M. Maxime Allard, codirecteur de recherche
  • Mme Géraldine Mossière, membre du jury
  • M. François Nault, examinateur externe